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UN PEU D'HISTOIRE ...

Les deux châteaux d'Allaman
 

Le Château Rochefort a été construit par les coseigneurs d'Aubonne qui au Moyen-âge avaient en commun la région d'Aubonne avec la seigneurie d'Allaman qui habitaient le château du même nom. Cette construction était avant tout destinée à la surveillance des terres et des hommes qu'ils employaient.
Au XV siècle, le château passa dans le patrimoine des Menthon, Seigneurs de Rochefort en Savoie et qui donnèrent leur nom au château qu'ils occupaient.
Le château Rochefort n'offre pas, à l'instar d'autres châteaux de La Côte, une structure remarquable par son élégance. Il se pare cependant d'un certain charme que l'on peut qualifier de "rusticité tranquille". Un charme dû en grande partie, il est vrai, au "découpage" du bâtiment, à son donjon coiffé d'un toit octogonal à pans inégaux, à sa galerie de bois agrémentant la façade. Le visiteur qui se donne la peine de lever le nez vers le clocher du donjon du chateau Rochefort apercevra une girouette. On y voit les silhouettes de Guillaume Tell tenant son fils par la main et brandissant de l'autre son arbalète, faisant face au bailli Gessler à cheval.

Ce sont M. Antoine Albert (bourgeois de Lausanne, descendant de réfugiés huguenot venus de Ryons en Dauphiné) et son épouse Mme Anne-Louise-Georgette Recordon qui en furent les derniers propriétaires particuliers. Les époux, qui devaient mourir sans descendance en 1938, léguèrent leur propriété à la Bourse des pauvres de la Commune de Lausanne.
 

Le Château d'Allaman que nous voyons aujourd'hui n'est en réalité qu'une partie de la formidable forteresse quadrangulaire flanquée de tours carrées à chacun de ses angles, construite au 12ème siècle par les Barons de Vaud.

On sait qu'en 1326, M. Humbert de Rossillon et son épouse Nicole étaient les seigneurs des lieux. Les annales parlent de propriétaires successifs: M. Guigue de Briord et M. Louis de Russins qui en 1514 rénova les lieux. Mais en 1530, les Bernois, accourus au secours de Genève menacée par la Savoie, brûlèrent le château. Une bonne partie de l'édifice s'écroula, ne laissant sur un quadrilatère flanqué de quatre tours d'enceinte qu'une seule tour d'angle et deux pans de murs. Les villageois des alentours en ont retiré les pierres nécessaires à la construction de leurs maisons.

Au 17ème, la Seigneurie fut reprise par M. Philippe de Cerjat. Au 18ème, c'est Mme Jeanne-Marguerite, Marquise de Langallerie, qui acquit le château. Elle releva la ruine en colmatant les brèches, fit percer les murs de fenêtres et transforma le tout en château de plaisance ne comptant pas moins de 32 pièces. Toujours au 18ème siècle, un Marquis de Langallerie se défit d'Allaman au profit de M. Gaspard Sellon, membres du Grand Conseil de Genève. Plus tard, M.  Jean Sellon fut nommé Comte du St- Empire de Joseph II, il passa quelques jours à Allaman.

Quant à M. Jean-Jacques de Sellon, héritier du château, il fonda la Société de la Paix, ancêtre de la SDN et de l'ONU, et fut l'un des premiers militants en faveur de l'abolition de la peine de mort. Le Comte Gérard de Loriol devint propriétaire du Château d'Allaman par héritage et ce jusqu'à sa mort en 1976. Sa fille refusa la succession, le domaine étant complètement hypothéqué et les bâtiments en piteux état. La Banque Cantonale Vaudoise, les Retraites Populaires et la Société vinicole de Perroy ont donc été pendant 25 ans les propriétaires et exploitants du vignoble, le château étant loué à une vingtaine d'antiquaires.

Suite à la faillite de la Société Vinicole en 2005, le château a été racheté par M. Markus Jerger. Un projet de rénovation avec la création de 8 appartements de luxe a été mis à l'enquête publique. Les travaux sont toujours en cours.

Le Château a été racheté en 2019, un nouveau projet est en cours d'élaboration.

Le status quo devrait subsister quant à la mise en valeur du vignoble, la Maison Schenk à Rolle ayant repris l'exploitation des vignes.

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Le tombeau Mayor

Cet édifice romantique est la tombe de M. Ernest-Henri Mayor, négociant en draps en Belgique et revenu en Suisse à l'âge de la retraite.

Après son décès vers 1845 et suite à son voeu d'être enterré à cet endroit, son neveu architecte fut chargé de construire ce joli monument appelé le "Temple de l'amour".

La Commune d'Allaman en est devenue propriétaire dans les années 70, son dernier propriétaire ayant fait don à la Commune de la parcelle de quelques centaines de mètres carrés qui avait en son temps été détachée de la propriété de la Gordanne.

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Les armoiries

Du Moyen Age à la fin de l'Ancien Régime, Allaman fut le centre d'une seigneurie à l'histoire fort compliquée et parfois mouvementée. On peut encore voir dans la localité un château et une ancienne église avec une chaire armoriée. L'un des écus, dont la provenance est incertaine, est une porte d'argent à trois fasces ondées de gueules. En 1921, la Commune décida de reprendre ces armoiries qui se trouvaient également dans un registre de procès-verbaux de 1732, mais avec les émaux du Canton.

 

De sinople à trois fasces ondées d'argent

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